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  • Photo du rédacteurGuillaume PelletBourgeois

⑥ erreurs à éviter pour être un leader plus humble et performant


Laissez-moi tout d’abord vous parler d’une anecdote personnelle.

Je n’ai pas choisi la date de publication de cet article par hasard. En effet, aujourd’hui, c’est un anniversaire un peu spécial. C’est le 10e anniversaire du 1er jour du reste de ma vie.

En effet, tout a changé pour moi le mercredi 07 avril 2010.

Une journée qui restera à jamais gravée dans mon hippocampe 🧠

L’hippocampe, vous le savez peut-être, est une structure cérébrale qui joue un rôle central dans la mémoire au sein du système limbique, notre cerveau émotionnel.


Ce mercredi 07 avril 2010 a marqué le point de départ de mon itinéraire sur le chemin de l’𝙄𝙉𝙏𝙀𝙇𝙇𝙄𝙂𝙀𝙉𝘾𝙀 𝙀𝙈𝙊𝙏𝙄𝙊𝙉𝙉𝙀𝙇𝙇𝙀.

Parce que moi, en 2010…. je n’en avais pas grand-chose à faire des émotions.

En fait, quand j'étais jeune (cela remonte au siècle dernier au début des années 90) mon père me disait tout le temps d'ignorer mes émotions négatives.

Quand je faisais de la compétition en ski alpin ⛷️, il me disait souvent "si tu veux gagner, tu dois être un guerrier, sans pensées, sans émotions".

Dans ma pratique sportive, donc, mais plus largement dans ma vie, j'ai naturellement essayé d'éviter toute émotion négative.

Dans mon métier de coach de ski et de professeur, j’étais ainsi, disons-le franchement, un tantinet directif et intransigeant….


En charge depuis 2007 d’une formation au lycée de Chamonix, j’aide chaque année plus de 150 élèves qui veulent devenir moniteurs de ski ou guides de haute-montagne.

Malheureusement, en 2010, lorsque mon ami et collègue Jean-Noël est mort dans une avalanche, j'ai essayé de faire face…. sans être préparé pour ça.

Car essayer d’éviter sa tristesse et sa colère, ce n’est pas simple.

Et quand tu ignores tes émotions, ton corps te rappelle vite à l’ordre 💥

J’ai donc développé une maladie auto-immune des intestins deux mois après cette tragédie.

De toute évidence, mon corps me faisait comprendre qu'il n'est pas bon d'être inconscient de ses émotions.

Et aujourd’hui, le 07 avril 2020, après ces dix années où j’ai cheminé pour développer mon 𝙄𝙉𝙏𝙀𝙇𝙇𝙄𝙂𝙀𝙉𝘾𝙀 𝙀𝙈𝙊𝙏𝙄𝙊𝙉𝙉𝙀𝙇𝙇𝙀, pas à pas, étape par étape, j’ai constaté un changement d’état d’esprit de ma part. J’ai pris conscience de mes insuffisances et de mes lacunes… et je les ai acceptés…. ce qui me semble primordial aujourd’hui dans mon leadership.

Un exemple que j’utilise souvent pour illustrer cette prise de conscience : mon rôle de responsable du lissage sur la Descente de Coupe du Monde de ski alpin à Chamonix.

Quand on ne s’intéresse pas à ses émotions, on peut très vite tomber dans le micro management ou l’autoritarisme. Surtout quand on gère plus de 100 personnes qui doivent s’occuper de l’entretien d’une piste de Coupe de Monde et « lisser » la trace des meilleurs descendeurs… 1 minute pour effectuer le job avant qu’un coureur ne déboule entre 100 et 150 km/h. A cette époque, ma façon de diriger ne fait aucun doute : directif et rigoureux.

En même temps, cela marche malgré tout quand on veut des résultats : diriger comme un chef, en maître de guerre est une stratégie qui peut s’avérer payante à un détail près….

En cas de pépin, en cas de crise, s’il faut s’adapter à un imprévu, il n’y aura pas grand monde pour vous soutenir et vous aider lors d’une passe difficile. En cause, la défiance que créé ce genre de comportement entre l’équipe et son leader. Au regard de l'actualité, vous conviendrez qu’il est dommage de ne pas pouvoir bénéficier de collaborateurs résilients, capable de s’adapter et de rebondir après un échec ou un traumatisme.


Or, d’après le dernier rapport de Capgemini Institute Research en octobre 2019, l’𝙄𝙉𝙏𝙀𝙇𝙇𝙄𝙂𝙀𝙉𝘾𝙀 𝙀𝙈𝙊𝙏𝙄𝙊𝙉𝙉𝙀𝙇𝙇𝙀 permet justement de construire une équipe résiliente

Mais pourquoi ?

En quoi l’𝙄𝙉𝙏𝙀𝙇𝙇𝙄𝙂𝙀𝙉𝘾𝙀 𝙀𝙈𝙊𝙏𝙄𝙊𝙉𝙉𝙀𝙇𝙇𝙀 permet-elle d’avoir une équipe capable de se relever après un échec, de se battre dans l’adversité, de se serrer les coudes et de suivre son leader dans les moments compliqués 👊👊👊

Selon moi, la raison tient en un seul mot : la confiance !

Si vous voulez être un vrai leader, vous devez montrer de l’humilité.


Si vous faites preuve d’humilité, vous donnerez confiance à vos collaborateurs.


Si vous donnez confiance à vos collaborateurs, ils vous suivront... même dans les moments compliqués.




Voici donc ce que l’𝙄𝙉𝙏𝙀𝙇𝙇𝙄𝙂𝙀𝙉𝘾𝙀 𝙀𝙈𝙊𝙏𝙄𝙊𝙉𝙉𝙀𝙇𝙇𝙀 m’a appris :

« Si je veux augmenter la confiance de mes collaborateurs, je dois essayer d’être un leader plus humble ».

J’ai ainsi beaucoup fait évoluer ma façon de diriger mes « lisseurs » sur la Coupe du Monde de Ski Alpin. En effet, pour ne pas perdre la confiance de certains avec un mode trop autoritaire, j’ai complètement changé de fonctionnement.

Oui, mais comment ?

Je me suis inspiré d’un concept de bien-être… datant de plus de 5000 ans : le nunchi coréen 수녀


Il se fonde sur un système d’observation et d’écoute qui permet de :

  • mieux se positionner face à ses interlocuteurs,

  • comprendre leurs émotions,

  • vivre ses relations sociales avec plus de sérénité.

L’objectif : être plus HUMBLE 겸손하다 et établir la CONFIANCE 신뢰를 쌓다

Si certains intègrent des principes nunchi depuis la naissance grâce à leur éducation, il faut savoir que rien n’est figé et que l’on peut apprendre le nunchi.

Je vous propose tout d’abord trois exemples dans trois situations différentes où parler moins et écouter plus peut servir votre leadership:

  1. Lors d’un entretien ou d’une réunion, le nunchi peut être utile pour interagir et/ou changer de sujet (si vous sentez que l’autre personne est gênée).

  2. Lors d’un feedback négatif envers un collaborateur, le nunchi s’applique pour vérifier l’humeur de votre interlocuteur, repérer le(s) sujet(s) sensible(s) et éviter les réactions émotionnelles agressives.

  3. Lors d’une négociation, le nunchi vous aide à être un bon négociateur en vous donnant des indices sur la façon dont vous pouvez vous positionner et poser vos questions.

D’après mon expérience sur la Coupe du Monde de ski alpin, voici les 6 erreurs à éviter si vous souhaitez devenir un leader plus humble qui inspire confiance :

Monopoliser la parole

Soyez silencieux lorsque vous entrez dans des situations nouvelles ou inconnues ; Laissez de l’espace aux autres pour s’exprimer et parler plus que vous. Prendre du recul permet de laisser le temps aux émotions liées à la nouveauté (peur ou joie) de s'atténuer et à notre lobe frontal d'analyser la situation.

Ne pas prendre d’informations pendant une discussion

Faites aussi confiance à vos yeux pour vous guider ; Être capable de remarquer un faux sourire, ou des sourcils qui se froncent par exemple. Cela permet d'identifier les émotions, en reconnaissant et percevant la façon dont une personne se sent.

Trop parler

Écoutez deux fois plus que vous ne parlez ; Prenez des indications sur la façon de communiquer de votre interlocuteur. Cela permet de comprendre ses émotions et ce qu'il peut ressentir.

Tout miser sur votre capacité d’analyse et de raisonnement

Faites aussi confiance à votre intuition… mais ne confondez pas anxiété et intuition. Au niveau de la reconnaissance des émotions, il est utile de rappeler que l'anxiété est souvent ressentie dans la poitrine, tandis que l'intuition est ressentie dans l'estomac.

Traiter les problèmes frontalement

Évitez les sujets émotionnels au début d’une conversation, car ils peuvent souvent vous faire dévier de l’objectif initial de l’entretien. En effet, quand une émotion intense est ressentie, il y a une coupure du lobe frontal et de notre faculté de raisonnement et d'analyse.

Insister pour terminer un entretien

Si vous sentez du stress ou de la colère chez votre interlocuteur, n’hésitez pas à reporter le rendez-vous. Quand l’amygdale 🧠 prend le dessus sur le lobe préfrontal, mieux vaut faire une pause pour laisser retomber la pression.

En évitant ces 6 erreurs, vous ferez preuve de plus d’humilité en tant que leader. Cela vous aidera à coopérer avec votre équipe et augmenter leur confiance.


Une dernière réflexion pour conclure avec ce proverbe chinois :

“Sois comme le bambou,
plus haut tu t’élèves, plus bas tu t’inclines”


🧐 Rappelez-vous que le fait de montrer sa vulnérabilité n'est pas une faiblesse, car cela stimule la production d'ocytocine chez les autres, augmentant ainsi leur confiance. Demander de l'aide est le signe d'un leader sûr, qui engage tout le monde à atteindre ses objectifs.


Jim Whitehurst, ancien CEO de Redhat et nouveau directeur d'IBM depuis février 2020 a déclaré :

"J'ai trouvé qu'être très ouvert sur les choses que je ne connaissais pas avait en fait l'effet inverse de ce que j'aurais pensé. Cela m'a aidé à acquérir de la crédibilité".

Alors n'oublions pas qu'être humble et demander de l'aide est efficace parce que cela fait appel à la nature humaine de coopérer avec les autres. Impatient d'avoir votre avis ?


Si vous êtes intéressé par mes services brain you up ou si vous voulez en savoir plus, je propose une conférence "L'intelligence émotionnelle n'est pas utile. Elle est primordiale !" et des workshops comme « Secours en Avalanche ».



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