En haute montagne, les professionnels doivent constamment prendre des décisions qui peuvent mettre en danger la vie des membres de leur groupe, notamment face au risque d'avalanche. Jusqu'à présent, on pensait que l'âge et l'expertise étaient les principaux facteurs déterminant la qualité de ces décisions. Cette étude révèle que d'autres éléments sont tout aussi importants : l'intelligence émotionnelle (la capacité à comprendre et gérer ses émotions et celles des autres) et la variabilité de la fréquence cardiaque (un indicateur physiologique du tonus vagal et de notre capacité à gérer le stress).

L'étude montre que les guides ayant une meilleure intelligence émotionnelle et une variabilité de fréquence cardiaque plus élevée prennent des décisions plus prudentes, même dans des situations qui semblent favorables. C'est crucial car 41,2% des accidents mortels d'avalanche se produisent justement dans des conditions perçues comme peu risquées, où les guides peuvent être tentés de prendre plus de risques.